Inclure toutes les volontés

L'équité est bien mesurée

Nous sommes reconnus dans différents classements français et européens. En France il s’agit de celui de Statista réalisé pour le magazine Capital. Nous y sommes attentifs car il reflète pour partie des préoccupations sociétales importantes et  notre vision. Notre impact s’incarne d’abord grâce aux personnes qui font vivre l’entreprise par leurs efforts. En ce sens, il est d’abord humain.

En France

L’enquête de Statista est basée sur les indicateurs d’équité dans la prise en compte de la diversité en terme d’emploi, pour toutes les entreprises employant au moins 250 salariés :

Accompagnement des handicaps, index égalité femmes-hommes, part des femmes dans les équipes dirigeantes, pyramide des âges, communication active sur la diversité.

7,92 /10

Performance mesurée en 2022

19 ème

dans le secteur High tech parmi 248 entreprises étudiées

En Europe

il s’agit d’un classement des sociétés leaders de la diversité réalisé pour le Financial Times, résultat d’une enquête menée auprès de 10000 employés dans 16 pays, travaillant dans tous les secteurs.

Seules les entreprises de plus de 250 personnes étaient éligibles. Nous sommes entrés dans ce classement européen pour la première fois en 2023.

753 ème

sur 850 dans le classement général

60 ème

sur 65 dans la catégorie : « IT, Software and Services »

Notre prise en compte du Handicap est particulièrement distinguée

Lever les obstacles

La diversité peut être culturelle comme physique. Pour notre part, nous croyons que l’entreprise doit veiller sincèrement à ce que les situations de handicap ne soient pas un obstacle à la réalisation professionnelle. Intégrer au quotidien les différences de capacités physiques ou intellectuelles nous oblige à une stratégie sur la durée, à une réflexion permanente sur le sens de ce que nous faisons, à une mesure de l’impact de nos efforts. 

Les personnes en situation de handicap sont de plus en plus nombreuses à travailler chez Econocom. Nous avons progressé cette année encore, en adaptant les postes et les situations de travail, en prenant en compte les spécificités des besoins de chacune des personnes, en étant une entreprise équitable.

Aujourd’hui, 5% des effectifs en France se déclarent en situation de handicap dans l’entreprise. Depuis 2018, date de lancement de notre mission Handicap, plus de 200 personnes ont été recrutées, et 130 se sont déclarées dans les effectifs existants. 

Point de vue

Charlotte Laforge

Responsable Développement RH chez Econocom : Carrières – Diversité – Programmes RH

La Mission Handicap : sensibiliser, accompagner, rassurer.

« Les préjugés sur le handicap restent nombreux, c’est un travail continu sur le long terme. Seuls comptent les compétences et l’état d’esprit de la personne. La clé, c’est la sensibilisation des collaborateurs et la formation de l’ensemble des acteurs : pour parvenir à une culture d’entreprise intégrant les enjeux du handicap en entreprise, chacun doit se sentir impliqué. »

1. Charlotte, la mission handicap est le bras armé de la stratégie du groupe en la matière. Expliquez-nous son intérêt et son fonctionnement

La Mission Handicap est une équipe formée aux enjeux du handicap en entreprise.
De part son expertise, elle est l’interlocuteur dédié en interne pour répondre à toute question ou intervenir sur toute situation relative au handicap dans le contexte professionnel.

La Mission Handicap pilote et coordonne le déploiement des actions dans le domaine mais elle ne se substitue pas aux acteurs internes. 
La politique handicap ne peut être déconnectée de la gestion et du management des ressources humaines, elle doit s’y intégrer de façon naturelle. Les actions les plus pérennes sont celles qui s’intègrent le plus facilement aux processus déjà existants, au lieu d’en rajouter : évoquer naturellement le handicap lors du recrutement ; faire le point sur l’efficacité d’un aménagement de poste lors d’un point managérial…

L’objectif de la Mission Handicap est de tendre vers cela. Son rôle pourrait se résumer en 3 mots : sensibiliser ; accompagner ; rassurer.

Evidemment, nous intervenons lors du recrutement d’un collaborateur en situation de handicap, ou lors d’un aménagement de poste d’un collaborateur qui vient d’obtenir la RQTH.
Mais nous ne nous occupons pas directement du recrutement, ni de l’aménagement de poste. 
Nous accompagnons les différents acteurs – collaborateurs, recruteurs, managers, équipes RH, achats, médecine du travail, etc. – et assurons l’interface entre eux.

Chacun a son rôle à jouer ; le nôtre est simplement de les sensibiliser et les accompagner efficacement, de sorte que tous soient rassurés pour intégrer au quotidien les enjeux du handicap dans leur mission.

2. Nous étions bien en deçà des seuils d’intégration des handicaps voici quelques années, nous sommes désormais à un taux de 5% en France. Quels sont les éléments clefs du succès ? (Stratégie et moyens d’exécution ? Partage de bonnes pratiques ? Mobilisation des équipes, encadrants ?)

La clé c’est la sensibilisation des collaborateurs et la formation de l’ensemble des acteurs.

Pour parvenir à une culture d’entreprise intégrant les enjeux du handicap en entreprise, chacun doit se sentir impliqué.
La Mission Handicap doit favoriser le travail d’équipe dans le domaine. Et cela commence par la sensibilisation pour dépasser nos préjugés sur le handicap. La formation permet ensuite à chacun de comprendre le rôle qu’il a à jouer dans notre politique handicap.

Pour augmenter notre taux d’emploi de travailleurs en situation de handicap, il n’y a pas de miracle, cela passe par : 1/ le recrutement 2/ la déclaration RQTH de collaborateurs déjà dans les effectifs 3/ le maintien dans l’emploi de nos collaborateurs en situation de handicap.

Un collaborateur bien informé sur le handicap en entreprise se sentira rassuré et en confiance pour déclarer sa situation lorsqu’il y sera confronté, afin de bénéficier du meilleur accompagnement possible.
Un recruteur sensibilisé aura un discours rassurant auprès d’un candidat potentiel futur collaborateur concerné par un handicap. 
Un manager sensibilisé saura mieux détecter et accompagner un collaborateur en difficulté à cause d’une situation de santé et intègrera plus facilement l’aménagement du poste au sein de son équipe.

Le succès est dont le fruit d’un travail d’équipe et de l’implication de chacun.


3. Pourquoi les personnes en situation de handicap nécessitent-elles une attention particulière ? Comment doit-on agir sachant que plusieurs ne souhaitent pas afficher leur différence ?

La Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) donne les moyens de mettre à disposition l’aménagement de poste le plus complet par rapport à la situation rencontrée, dans un souci de bien être du collaborateur concerné et de productivité pour l’entreprise.

Les situations de handicap sont pour la majorité évolutives et la plupart des métiers évoluent également. Dans ce contexte, il convient donc d’anticiper les impacts de ces évolutions sur les aménagements de poste à prévoir pour permettre aux collaborateurs concernés de continuer à réaliser leurs missions dans les meilleures conditions.

Il convient également de noter que les nouvelles technologies et les innovations constantes ouvrent le champ des possibles : les possibilités d’aménagement de poste sont de plus en plus diverses et complètes.

Le suivi régulier d’un collaborateur en situation de handicap permet donc de s’assurer que tous les moyens possibles sont mis en œuvre pour lui permettre de travailler de façon productive dans les meilleures conditions.

C’est ce que doivent retenir les salariés qui hésitent à déclarer leur situation à l’entreprise : la reconnaissance de travailleur handicapé est dans leur intérêt. 
Dans tous les cas, la Mission Handicap a une obligation de confidentialité. 
Mais d’expérience, une personne qui ne souhaite pas à priori en parler à son entourage professionnel change finalement d’avis ; elle comprend que cela facilite la relation de travail et la compréhension des autres sur l’aménagement de poste dont elle bénéficie, sur l’impact de son état de santé sur son quotidien de travail.

4. Qu’est-ce que cela nous apporte collectivement cette attention aux autres ? Comment la prise en compte des situations de handicap et plus globalement de la diversité est-elle partagée aujourd’hui dans notre entreprise ? Avez-vous noté un changement depuis 5 ans ?

Les préjugés sur le handicap restent nombreux, c’est un travail continu sur le long terme. Mais on constate une évolution et cela se matérialise par les résultats chiffrés : on a doublé notre taux d’emploi et on a multiplié par 3 les recrutements et les déclarations de travailleurs en situation de handicap.

Il y a quelques années, la majorité d’entre nous s’arrêtait au handicap moteur visible. 
Désormais, une grande partie a bien en tête que sont également concernées les maladies chroniques et invalidantes : maux de dos, diabète, asthme, allergies, maladies rhumatoïdes, troubles musculo-squelettiques, AVC, cancer, etc.

On travaille plus longtemps et il est de plus en plus fréquent d’occuper différents métiers au cours d’une même carrière. Aussi, nous serons de plus en plus à être confrontés à une situation de handicap en fonction du poste occupé.

Cette prise de conscience sur la diversité des handicaps et l’ouverture aux autres permet d’être plus attentif à soi-même : grâce à l’information et la sensibilisation véhiculée au sein de l’entreprise, à des exemples concrets rencontrés au sein de nos équipes, par un de nos collègues.  

Le succès de notre politique handicap démontre que la diversité peut rimer avec productivité collective. 
En effet si on constate que la productivité d’une personne en situation de handicap bénéficiant d’un aménagement de poste efficace est la même que n’importe quelle autre personne, comment ne pas englober toutes les diversités ?
Cela ne peut qu’ouvrir les esprits sur la diversité au sein de notre entreprise, que ce soit l’âge, le sexe, l’origine ou encore l’orientation sexuelle. 
En définitive, seuls comptent les compétences et l’état d’esprit de la personne.

La culture entrepreneuriale d’Econocom, ouvre le champ des possibles.
Au-delà même des compétences acquises, il me semble que le plus important c’est l’envie et la capacité d’apprendre, l’implication, la capacité d’adaptation et la force de proposition qui font la différence. 
 

Des formations pour l’impact

Améliorer la durabilité des équipements :

Product Care Académie

Créé par Product Care, notre centre de réparation à Vélizy, il s’agit d’une formation en partenariat avec des écoles pour former des personnes en reconversion ou des jeunes éloignés du marché de l’emploi sur les métiers de la réparation de terminaux mobiles et IT. Les partenariats avec les écoles ont permis de former et de recruter, alors qu’il y a pénurie de compétences sur le métier de la réparation de matériels mobiles et IT, activités développées par Econocom.
40 collaborateurs & 7 apprentis à la Product Care Academy pour une formation reconnue et une proposition de contrat, pour des profils très divers de 20 à plus de 45 ans.

SMAAART Académie

Créé par Econocom Factory, un centre de réparation et reconditionnement IT à Montpellier : 400 heures de formation en modules dispensés en interne en collaboration avec Pôle Emploi pour des personnes en reconversion professionnelle (dispositif POEI, voir encadré ci-dessous). La formation contribue à créer de l’emploi industriel local. Recrutement sur la motivation des candidats et non sur CV.
La formation concerne tous les postes de l’usine. 32% des effectifs d’Econocom Factory (130 collaborateurs) proviennent de cette formation dont près de 40% de femmes
 

Focus sur le dispositif POEI

La Préparation Opérationnelle à l’Emploi individuel permet de réduire l'écart entre les compétences d’une personne et les savoir-faire requis via un investissement en mentorat ou tutorat, pour compléter les formations d’organismes spécialisés. Le POEI est personnalisé en fonction du socle de compétences initiales, des rythmes d'apprentissage de chaque personne et des besoins de chaque poste via un accompagnement de longue durée. En 2023 Econocom a fortement développé cette source d’embauches, avec 125 collaborateurs recrutés, dont 123 en CDI.


 

Appuyer l’acquisition de compétences

Notre dimension internationale nous permet de travailler nos actions de formation avec de nombreuses organisations.

100 Chances 100 emplois

L’association 100 Chances 100 emplois à bénéficié depuis 2010 à plus de 11000 personnes de 18 à 30 ans, issues de quartiers défavorisés. Le principe est simple : en s’appuyant sur un réseau local d’associations, de 1500 entreprises dans une cinquantaine de villes, un parcours personnalisé d‘insertion professionnelle par le tutorat et l’apprentissage est construit par une entreprise pilote pour de jeunes apprenants, sur une période longue.

Numéric’Emploi Grand Est  

Nous croyons à l’efficacité des engagements collectifs ou individuels dans des projets concrets et nous savons que le numérique est un excellent outil d’intégration. C’est le cas avec Numéric’Emploi Grand Est, un dispositif créé avec le syndicat professionnel Numeum et Pôle emploi qui est devenu pour Econocom un levier de recrutement de personnes en reconversion professionnelle et la preuve que les actions coordonnées des opérateurs privés et associatifs peuvent avoir un impact réel.

Point de vue

Pierre Girardeau

Directeur régional d’Econocom pour le Grand Est

Nous avons une responsabilité sociétale importante.

Pierre Girardeau est un des parrains engagés dans ces actions engagées sur la longue durée. Son témoignage traduit l’attention aux autres, partagée dans le groupe.

« On se concentre sur l’accompagnement des jeunes décrocheurs et demandeurs d'emploi qui sont souvent confrontés à un isolement social et à l’exclusion. Nous les aidons à prendre conscience de leur potentiel et à le libérer. C’est une démarche individuelle et volontaire, un investissement bénéfique à long terme tant personnellement que pour l’entreprise »

Pierre, pourquoi cet investissement auprès des décrocheurs et des demandeurs d’emploi ?

Les décrocheurs scolaires et les demandeurs d'emploi sont souvent confrontés à l'isolement social et à l'exclusion. En les aidant à trouver des opportunités éducatives ou professionnelles, on contribue à réduire l'exclusion sociale et à favoriser leur intégration dans la société.

S'investir auprès des décrocheurs et des demandeurs d'emploi est une action essentielle et en tant que représentant d’Econocom, implanté régionalement, je considère que nous avons le devoir d’aider ces jeunes.

Par leurs situations, ils sont souvent confrontés au chômage et l'absence de qualifications qui peuvent entraîner des difficultés financières importantes. En les aidant à trouver du travail ou les guider pour qu’ils réintègrent le système éducatif, on contribue à réduire la pauvreté et l'instabilité économique.

Souvent ces jeunes ont aussi besoin d’être guider sur les « softskills », tels que la rédaction de CV, la communication pour mener un entretien d’embauche, la mise en avant de leurs savoir-faire, leurs valeurs. Nous sommes aussi là pour les aider à prendre conscience de leur potentiel et le libérer en les aidant à avoir confiance en eux.

Merci de décrire les initiatives 100 Chances 100 emplois et le programme Numeric’Emploi Grand Est qu’Econocom soutient ? Des résultats mesurés ? Qu’est-ce qu’on en apprend ? Est-ce une voie pour recruter des profils différents face à pénurie de compétences numériques.

"100 chances 100 emplois" est un organisme national avec des antennes dans toutes les régions. L’association se concentre spécifiquement sur l'accompagnement des jeunes décrocheurs et des demandeurs d'emploi. 
Sur l’EST, nous sommes une trentaine d’entreprises investies depuis plus ou moins longtemps. 
Nos actions portent sur :
- la simulation d’entretien, organisés 4 fois par an
- le parrainage des jeunes, afin de les aider dans leurs démarches de recherches d’emploi ou de formations.
- offrir des opportunités de stage, d’emploi, d’alternance
Notre objectif est une sortie positive, et la plus grande satisfaction c’est de voir revenir ces jeunes, mais cette fois ci en poste en entreprise.
J’interviens dans cette association depuis 2016 et cela a été aussi l’occasion pour nous d’accueillir des stagiaires, des alternants et de recruter des talents.

Nous soutenons aussi Numeric’Emploi GrandEst qui accompagne les demandeurs d’emploi dans le numérique sur la région. 
Les principales missions sont :
•    L’accompagnement des demandeurs qui souhaitent se former et trouver un emploi dans le secteur du numérique. 
•    La promotion des métiers du numérique
•    La veille sur les besoins de notre bassin d’emploi
•    La construction des offres de formations régionales, adaptée aux attentes des entreprises, et les financements OPCO* et de la Région
•    La mise en relation avec les entreprises 
•    L’accompagnement des entreprises, notamment en les mettant en relation avec des candidats qualifiés.
*Opérateurs de compétences chargés d’accompagner la formation professionnelle
C’est un levier important sur la région pour créer un vivier de recrutement. Chez Econocom, nous avons à plusieurs reprises au cours de ces dernières années, recruté des profils issus des programmes de Numeric’Emploi Grand Est, d’ailleurs souvent des personnes en reconversion ou au premier emploi.


Les entreprises jouent-elles le jeu et pourquoi ? Quelles sont les difficultés ? Ces apprenants bénéficient-ils d’un accompagnement spécifique et lequel ?

Nous le savons, dans chaque entreprise, il y a des périodes plus ou moins denses, qui ont un impact direct sur le temps que chacun peut consacrer, mais cela fait partie du principe de volontariat. Pour autant, ce qui en fait sa force, c’est que nous ne venons pas sous la contrainte, mais par envie profonde d’accompagner ces personnes.

Nous sommes confrontés à de multiples difficultés :
•    La motivation : certains n’ont pas envie d’être là, et nous aurons beau essayer, nous n’arriverons pas à les embarquer.
•    L’aspect financier : certains sont contraints à ne pas aller au bout de leur projet.  J’ai récemment parrainé un jeune, qui avait démarré une alternance chez Econocom, mais ses contraintes financières familiales l’on conduit à devoir arrêter sa formation pour prendre un poste mieux rémunéré à court terme. C’est très frustrant pour nous les accompagnateurs, mais nous sommes impuissants face à telle situation. 
•    L’environnement familial : des difficultés familiales, souvent difficiles à cerner, mais essentielles afin d’identifier les accompagnements nécessaires avec les conseillers Pôle-Emploi.

Chaque jeune est suivi par un conseiller Pôle-Emploi, avec lequel on peut échanger, et qui va être un soutien essentiel pour trouver le bon dispositif, la bonne aide, le bon soutien financier pour les accompagner.

Que doit-on faire, comme entreprise, localement ou globalement, pour être utile aux citoyens ?

En tant qu’entreprise, nous avons une responsabilité sociétale importante. La force d’Econocom est d’être présent localement dans les différentes régions de France, ce qui nous permet de pouvoir soutenir des initiatives en faveurs de l’inclusion. 
Je crois qu’il est important d’avoir conscience que c’est un investissement à long terme : l’impact ne sera pas direct et rapide sur notre business, mais en participant à créer des vocations et des offres de formation ainsi qu’en accueillant des stages découvertes, ce sont sûrement nos talents de demain que nous soutenons.

Comme je l’ai dit précédemment, ce ne peut être qu’une démarche individuelle et volontaire de s’investir dans ces dispositifs. 
Chez Econocom, nous avons aussi la chance d’être soutenus dans les actions que nous pouvons mener.

Nous croyons être une entreprise responsable. En quoi, comment, nos actions solidaires peuvent-elles en retour nous aider au quotidien, individuellement ou collectivement ?

Je suis convaincu que s’investir est bénéfique tant personnellement que pour l’entreprise.

Du point de vue d’Econocom, les bénéfices sont multiples,
•    L’image pour l’entreprise à travers son engagement envers la communauté, qui va toucher la sensibilité des employés, des candidats et des clients
•    La contribution au maintien de notre écosystème, notamment en multipliant les opportunités et les pistes de recrutement de collaborateurs, dans un marché comme le nôtre, à forte pénurie

D’un point de vue personnel c’est aussi très enrichissant, cela permet de développer de nouvelles compétences, d’apprendre à relativiser et prendre de la hauteur car nous rencontrons malheureusement parfois des situations très complexes. 
En tant que parent, ça permet aussi de se poser la question de ce l’on peut faire pour mieux guider nos enfants, tant par la découverte de la palette de l’offre de formation, des aides possibles, mais aussi dans l’anticipation et ainsi mieux conseiller nos enfants en amont.

 

 

Projet ReadyForIT en Italie

Partout où nous travaillons, nous collaborons avec des organisations pour la reconversion professionnelle par les métiers du numérique : c’est le cas du projet ReadyForIT qui a été lancé en Italie par la fondation Accenture pour former des personnes très éloignées de l’emploi, souvent jeunes et immigrées, aux métiers en tension du numérique. En un an, plus de 800 personnes de 19 à 35 ans ont été formées à l'analyse de données, au développement web & mobile , à la cybersécurité. 70% d’entre elles sont italiennes, les autres viennent principalement d’Afghanistan ou d'Ukraine. L’originalité du projet tient à son modèle économique et pédagogique, avec une première formation de 3 mois gratuite. La seconde dure de 3 à 6 mois, elle est payante, à un coût très modique. Econocom|Asystel Bizmatica est l’un des partenaires importants de cette initiative, et la soutient en fournissant des compétences expertes et des ressources humaines, ou des plates-formes technologiques. Depuis mai 2023, 9 personnes ont rejoint l'entreprise dans les centres de compétences Services, Cybersécurité et réseaux et Ingénierie logicielle.

Point de vue

Emanuela Verzeni

Directrice Générale Asystel Italie, groupe Econocom

L’audace de l'engagement

« La responsabilité sociale des entreprises, c’est prendre position en faveur de la diversité et de l’inclusion numérique. Le but du programme ReadyForIT est de créer des opportunités axées sur les compétences informatiques pour les jeunes réfugiés et migrants. L'audace est un mode de vie. Nous sommes des pionniers dans la poursuite inébranlable de l’excellence. »

En tant que dirigeante d’Asystel Italia, une entreprise majeure du Groupe en termes de distribution et de services numériques, quelles sont les attentes concrètes des clients sur les questions environnementales et sociales ? La demande est-elle importante ? Comment y répondez-vous d’un point de vue stratégique et en termes de services ? Comment ces questions ont-elles évolué au cours des dernières années ?

L’attention portée aux questions environnementales et sociales s’est intensifiée ces dernières années, avec une prise de conscience et de parole croissante des consommateurs sur ces thématiques. En tant que dirigeante d’une entreprise majeure du Groupe en termes de distribution et de services numériques, je suis parfaitement consciente des attentes et des demandes des clients sur ces questions, qui ont considérablement évolué au cours des dernières années. 
Tout d’abord, les clients sont de plus en plus préoccupés par l’empreinte carbone des équipements et des services numériques. Ils attendent de chaque entreprise qu’elle minimise son impact environnemental, imputable notamment aux centres de données, à la consommation d’énergie, à la gestion du cycle de vie des actifs et aux opérations de la chaîne d’approvisionnement ; les entreprises sont également de plus en plus invitées à utiliser des sources d’énergie renouvelable pour alimenter leurs activités, leurs centres de données et leurs services cloud.
Par ailleurs, les consommateurs souhaitent de plus en plus que les entreprises s’engagent en faveur de la diversité et de l’inclusion au sein de leur personnel et au travers des produits et contenus qu’elles proposent, et qu’une plus grande attention soit portée à la protection des données des utilisateurs et au respect de leur vie privée. Enfin, l’engagement des entreprises en matière de traitement des employés, tant au sein de leur chaîne d’approvisionnement que tout au long de celle-ci, est primordial pour les clients.
Afin de satisfaire ces attentes et de rester compétitifs, nous n’avons de cesse d’améliorer notre proposition de valeur et de réduire l’empreinte carbone de nos activités, tout en développant et en déployant des programmes de diversité et d’inclusion au sein de notre entreprise ainsi que des mesures rigoureuses de sécurités, dans le respect des réglementations pertinentes en matière de protection des données. Enfin, nous devons impérativement nous tenir informés de l’évolution des réglementations et des attentes des clients, et adapter notre stratégie en conséquence. Notre objectif est de nous assurer une position de leader responsable et avant-gardiste dans le secteur de la distribution et des services numériques. 

Pour Asystel Italia, la responsabilité sociale des entreprises se traduit par une prise de position courageuse en faveur de la diversité et de l’inclusion numérique. Pourquoi avez-vous choisi cette voie ? 

C’est la diversité de nos talents, de nos expertises et de nos cultures qui nous permet, en tant qu’entreprise, de produire un impact durable. Fidèles à la stratégie RSE du Groupe, nous soutenons activement la lutte contre la fracture numérique et nous nous engageons à transmettre des compétences numériques aux personnes qui en ont le plus besoin. 

Vous travaillez avec la Fondazione Italiana Accenture dans le cadre du programme ReadyForIT. Quand a-t-il été lancé ? Quels en sont les objectifs et surtout quels résultats avez-vous mesurés ? Concrètement, en quoi consiste-t-il, quel est le parcours d’apprentissage, pour les participants par exemple ?

Compte tenu des 400 000 postes vacants pour cause de manque de compétences en Italie, et plus particulièrement dans le secteur informatique, la Fondazione Italiana Accenture a mis en place le programme ReadyForIT dont l’objectif est de créer des opportunités d’emploi concrètes axées sur les compétences informatiques, accessibles aux groupes les plus vulnérables sur le plan économique et social, tels que les NEET (« Not in Education, Employment, Training »), les jeunes réfugiés et les migrants. Le programme vise à renforcer leur potentiel en favorisant leur insertion professionnelle et en stimulant l’inclusion financière et sociale.

Depuis son lancement en début d’année 2022, ReadyForIT a déjà mobilisé près de 800 étudiants : 70 % d’Italiens et 30 % de migrants et de réfugiés originaires principalement d’Afghanistan et d’Ukraine, ou d’autres pays.

Plus concrètement, ce projet propose aux NEET, aux réfugiés et aux migrants une formation de 3 à 6 mois visant à répondre aux défis de demain et à faciliter leur inclusion dans les espaces professionnels et sociaux du pays, en mettant l’accent sur le développement de compétences dans les domaines de la cybersécurité, du développement web/mobile et de l’analyse de données.
Après une sélection rigoureuse des candidatures, le programme offre aux participants (domiciliés en Italie et âgés de 19 à 34 ans) un équipement informatique de base, une formation en ligne hybride (synchrone et asynchrone) portant sur des notions informatiques, un tutorat individuel assuré par des professionnels spécialisés, ainsi qu’un accompagnement dans leur recherche d’emploi. Des cours d’italien sont également proposés, si nécessaire, pour améliorer leur maîtrise de la langue.
Nous sommes très fiers de contribuer à ce projet depuis sa genèse en qualité de « partenaire de soutien » par la suggestion proactive et consultative de thématiques et de domaines de formation à la lumière des demandes du marché, la mise à disposition de connaissances et de ressources dédiées au développement des compétences numériques et la création d’opportunités d’emploi au sein de l’organisation. Depuis mai 2023, neuf étudiants ReadyForIT ont rejoint l’entreprise dans les centres de compétences Services, Cybersécurité & Réseaux et Ingénierie logicielle.

Comment les équipes internes perçoivent-elles ce projet ?

Nos réussites en matière de responsabilité sociale d’entreprise sont le résultat de la contribution commune de tous nos collaborateurs, qui représentent le capital le plus précieux de l’entreprise. 
Le soutien apporté à ReadyForIT est une nouvelle source de fierté pour chacun d’entre nous et renforce la passion, les compétences et la détermination, autant de facteurs synonymes de valeur ajoutée pour les services fournis aux clients. 

Parmi les trois valeurs d’Econocom, quelle est, selon vous, la plus représentative de la réussite du programme ? Et pourquoi ?

Je suis convaincue que l’audace est la valeur qui représente le plus notre engagement en faveur de ce projet.
L’audace, c’est aimer prendre le risque d’emprunter des chemins inexplorés, de relever des défis que d’autres n’oseraient même pas envisager. Cette valeur fondamentale nous guide à mesure que nous nous engageons dans ce projet de transformation. 
Pour nous, l’audace n’est pas un simple mot : c’est un mantra, un mode de vie. Elle est synonyme de prise de risque pour s’aventurer en terrain inconnu, oser accomplir ce que d’autres estiment impossible et repousser les limites de la notion conventionnelle de sécurité. Nous nous nourrissons du frisson de l’incertitude, porteuse d’un potentiel d’innovation révolutionnaire. Nous sommes des pionniers, non seulement parce que nous traçons de nouveaux chemins, mais aussi parce que notre quête de l’excellence est inébranlable. L’innovation nous contraint souvent à nous confronter à nos propres insécurités, mais nous la percevons comme une opportunité d’épanouissement et de maîtrise de soi. 
Nous sommes déterminés à créer quelque chose de véritablement exceptionnel, qui définit de nouvelles normes et laisse une trace indélébile dans ce monde. L’audace n’est pas seulement une valeur ; c’est la force motrice qui alimente notre quête d’innovation, d’accomplissement et d’impact durable.

 

Konexio

L’ambition de Konexio : faire du numérique une opportunité pour toutes et tous.
Konexio vise à l’intégration sociale et économique par l'acquisition de compétences numériques  recherchées par les employeurs. L'offre comprend différentes formations qui sont gratuites, accessibles pour toutes et tous et sans limite d’âge. Les profils des apprenants sont diversifiés: réfugiés, personnes éloignées de l’emploi, personnes en reconversion, jeunes, personnes en emploi mais en difficulté avec les outils numériques, etc.

Plus de 4000 formations ont été validées depuis 2016

Un impact concret :  plus de 74% des bénéficiaires de formations  “développeur web” ou “technicien systèmes et réseaux” sont en emploi ou formation 6 mois après leur parcours professionnalisant ; la majorité des formés sont désormais confiants de trouver un emploi.

Point de vue

Jean Guo

Directrice Générale et co-fondatrice de Konexio

La formation pour tous

« L’illectronisme - ou la fracture numérique - s’accompagne souvent d’une situation d’exclusion sociale et économique. Tout le monde devrait pouvoir se former, et ce, tout au long de sa vie et de son parcours professionnel. Il faut proposer des solutions de formation longue durée adaptées proactives et accessibles. L'innovation sociale doit être porteuse d’audace pour créer un impact positif et durable. »

Jean Guo, quel est l’objectif principal de Konexio? Combien de personnes avez-vous aidé depuis le début de votre activité?

Konexio est née du constat de l’illectronisme/de la fracture numérique. Cet illectronisme (ou éloignement au numérique) s’accompagne souvent d’une situation d’exclusion sociale et économique.
Le numérique est essentiel et tout le monde devrait pouvoir se former et ce tout au long de sa vie et de son parcours professionnel.
Chez Konexio, nous proposons différentes formations qui sont gratuites, accessibles pour toutes et tous et sans limite d’âge.

Voici les différents parcours que nous proposons :

Parcours d'initiation : gagner en autonomie numérique : 
Le programme DigitAll permet d’acquérir des compétences numérique des plus basiques aux plus avancées 
Le programme DigiPulse permet la mise en pratique des compétences numérique et le développement de compétences relationnelles en équipe dans le cadre d'un scénario fictif d'entreprise
Parcours de découverte : tester son appétence et approfondir ses connaissances
Le programme DigiStart permet de développer des premières compétences en code et de découvrir les métiers du numérique
Le programme Explore Ton Talent propose une remise à niveau de nos apprenants pour qu’ils puissent intégrer une formation certifiante
Parcours professionnalisants : vers les métiers de demain
Le programme Développeur.euse Web : bootcamp intensif + alternance 
Le programme Technicien.ne Supérieur.e Systèmes et Réseaux (TSSR) : bootcamp intensif + alternance
Parcours sur mesure : vers les compétences de demain
Les parcours sur mesure permettent aux salariés et autres participants d'acquérir la maîtrise des outils numérique et des nouvelles compétences en lien avec la digitalisation des métiers

Depuis les débuts de Konexio, nous avons pu proposer plus de 6000 places de formations.
Les profils de nos apprenants sont diversifiés et témoignent de notre engagement pour la diversité et l’inclusion, pour l’accessibilité numérique : réfugiés, personnes éloignées de l’emploi, personnes en reconversion, jeunes, personnes en emploi mais en difficulté avec les outils numériques, etc.

Focus Chiffres : 
6297 places de formations depuis 2016
4015 formations validées depuis 2016
Plus de 450 partenariats locaux et internationaux

Quelles sont les compétences initiales et spécifiquement numériques, à développer rapidement pour aider le plus grand nombre à retrouver un emploi ?

Pour être employable aujourd’hui il faut : 
maîtriser l’ordinateur (clavier, souris et traitement de texte)
maîtriser les logiciels comme word et excel. Excel est très utilisé dans le monde du travail comme outil de gestion, de traitement de données et d’informations. 
maîtriser les mails (envoi de mail, envoi de documents en pièce jointe)
avoir des notions de sécurité sur le web (maîtriser les mots de passe, démêler le vrai du faux, faire attention aux virus, etc.)
“hygiène numérique” (pouvoir organiser ses fichiers correctement, savoir correctement enregistrer ses documents, etc.)

Jean Guo, est-ce que vous pouvez déjà mesurer l’impact de vos actions ? Qualifiez et quantifiez-le, en nous indiquant ce “qui marche bien” et en soulignant les progrès à faire. Merci.

Nous mesurons l’impact de nos actions depuis de nombreuses années.

Nous faisons un suivi très précis de nos apprenants. Avoir le retour d’expérience des personnes qui décident de suivre nos parcours est essentiel. 
Ces enquêtes nous permettent à la fois d’avoir un retour qualitatif et aussi quantitatif.

L’impact sur l’insertion professionnelle et sur la vie professionnelle de nos bénéficiaires : 
74% de bénéficiaires des bénéficiaires en emploi ou formation 6 mois après leur parcours professionnalisant (DevWeb et TSSR)
68.5% des bénéficiaires en emploi ou formation 6 mois après leur parcours d’initiation (DigitAll et Digistart)
66% sont confiants pour trouver un emploi 
72,7% utilisent les compétences numériques dans leur vie professionnelle

Le retour de nos apprenants est très encourageant : 
86% des apprenants en parcours certifiants se disent satisfaits
90% des apprenants TSSR recommandent le parcours 
60% des apprenants DevWeb recommandent le parcours


En termes de progrès, ce que nous voyons c'est notamment l'accélération de notre passage à l'échelle pour démultiplier nos impacts et accompagner plus de personnes vers l'autonomie numérique.

Les entreprises avancent sur les sujets de responsabilité sociétale. Quel est l’axe d’effort principal pour les prochaines années ? Qu’attendez-vous en priorité des entreprises ? des pouvoirs publics ?

Les entreprises, notamment grâce à leur dimension RSE, prennent toute la mesure sociétale qu’elles ont.

Bien sûr, quand on défend comme nous les enjeux d’inclusion et d’égalité des chances, nous pensons que les entreprises doivent accélérer en termes de recrutement inclusif.

Chez Konexio, nous reprenons souvent cette citation : “la diversité, c’est être invité à la fête ; l’inclusion, c’est d’être invité à danser”.

Ainsi le recrutement inclusif ne doit pas être un axe RH mais bien au coeur de toute la stratégie.

A l’heure de l’IA, cet enjeu doit être intégré dans toute l’approche pour justement favoriser une IA inclusive. Le risque principal étant que les IA reproduisent les mêmes biais que ceux de la société.
L’inclusion c’est permettre à tout un chacun de s’insérer et de trouver sa place professionnelle dans la société. Les entreprises ont donc un rôle essentiel. Elles sont les premiers acteurs de l’inclusion en recrutant dans un premier temps des profils plus diversifiés et ensuite en mettant en place des cadres professionnels “inclusifs”. 
Si nous prenons l’exemple de la filière numérique, elle est encore trop peu représentative de la société. Nous pouvons notamment parler de la présence des femmes dans cette filière : elles y sont sous représentées.

Concernant le volet pouvoir public, nous avons justement rédigé un plaidoyer qui contient 7 propositions.
Mais si nous ne devions en garder qu’une, ce serait La 1ere : 
⇒ Créer un Droit Universel à la Formation Numérique (CPF Numérique) pour garantir un accompagnement tout au long de la vie et du parcours professionnel.
Dans le détail : Pour permettre une inclusion socioprofessionnelle des publics les plus éloignés du numérique, il faut proposer des solutions proactives et accessibles de formation longue durée adaptées aux compétences de ces publics, qu’il s’agisse d’une formation pour une reconversion professionnelle ou pour une entrée sur le marché du travail.

Econocom vous soutient. L’entreprise s’aligne sur 3 valeurs, l’audace, la bonne foi, la réactivité. Quelle est la plus importante pour réussir la transformation de nos sociétés ? Expliquez.

Nous dirions l’audace ! L’audace c’est la capacité d’oser, de prendre des risques et d’innover.

Pour transformer il faut oser l’innovation, il faut vouloir le changement ce qui n’est pas une chose simple.  

L'audace nous incite à sortir des sentiers battus, à repousser les limites et à entreprendre des initiatives novatrices. Dans le contexte de la mission de Konexio, l'audace permet de concevoir des programmes créatifs, d'explorer de nouvelles approches éducatives, et de s'attaquer aux défis complexes de l'emploi et de la formation. L'innovation sociale doit être porteuse d’audace pour créer un impact positif et durable…

Cet impact positif et durable, c’est probablement ce qui nous lie Econocom et Konexio.

 

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